Si l’on demande à René Carcan l’art qu’il professe, il répondra "graveur". Parce qu’il estime avant tout être un graveur. Pourtant, c’est un éclectique, un touche-à-tout polyvalent, dont l’œuvre sous d’aussi variables vecteurs, n’en présente pas moins une unité et une cohérence qui, du premier coup d’œil fera dire : c’est du Carcan
Depuis longtemps, il rêvait d’une maison des graveurs. Un chez-soi où il ferait bon vivre et travailler avec d’autres graveurs, parler d’art et de techniques. Bref, tenter "la maison jaune" rêvée par Van Gogh.
On connaît surtout ses estampes en couleurs où, dans des paysages imaginaires dépouillés et profonds se meuvent de petits personnages, se lèvent des soleils ou se dressent d'étranges fleurs aux allures de chardons.
Ses gravures d’il y a plus de vingt ans évoquaient le mystère, le silence, l’ombre. Depuis les couleurs ont éclaté de toutes parts. Il a été à plusieurs reprises inspiré par des saisons mais l’été et l’automne conviennent particulièrement à son tempérament de coloriste.